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« Vis ma Vie » - immersion de Régis LHOMME,  élu à la CCLTB (en charge de l'économie et du tourisme) à la MAISON DE SERVICES AU PUBLIC du SÉMAPHORE

Mardi après-midi : Mélina ouvre son bureau et s’apprête à tenir sa permanence.  Deux rendez-vous sont prévus : l’un pour monter un dossier retraite, l’autre pour soutenir les démarches d’une personne dans le cadre d’une grande précarité. Le dossier d’une personne fragile que la vie n’a pas épargnée. La Maison des services aux publics sont les nouveaux relais CAF, CPAM, Banque de France pour les surendettés, et pour accompagner dans la dématérialisation. Entre autres.
Régis LHOMME, vice-président à la CCLTB en charge de l’économie et du tourisme, est présent ce mardi auprès de Mélina, sans notion exacte de ce que peuvent représenter ses missions quotidiennes. Par discrétion, ils resteront en intimité avec les usagers.
C’est à la suite de cet après-midi passé auprès de Mélina et de son public qu’un entretien est prévu avec Régis LHOMME :

CCLTB : Pourquoi avez-vous choisi ce pôle ?

RL : Ce service m’intéressait car il m’intriguait. Je ne voyais pas clairement ce que la MSAP pouvait comporter, ni la frontière entre la partie pépinière, et la copropriété dont elle a la charge aussi.

CCLTB : Donc Mélina a plusieurs employeurs ?

RL : En fait, une partie de son poste est subventionné par l’Etat.
CCLTB : Que pensez-vous du poste et des missions de Mélina ?

RL : Sincèrement j’ai été très étonné des missions de Mélina. Je savais qu’elle traitait des dossiers administratifs mais je n’en connaissais pas les tenants et les aboutissants. Pendant ces quelques heures partagées, j’ai compris qu’elle a en fait une activité d’assistante sociale. Elle fait un travail formidable, le tout avec une humilité et un humanisme admirables. Elle prend le temps d’expliquer, elle est calme, et a beaucoup d’empathie. Il y a un aspect psychologique dans sa démarche qui est remarquable.

CCLTB : Combien de personnes reçoit-elle dans l’année ?

RL : Les personnes ne sont pas comptabilisées mais Mélina boucle environ 300 dossiers à l’année. Par ailleurs, les taux sont en augmentation, avec la hausse constante de la précarité en France depuis 2008, et la dématérialisation.

CCLTB : Quelle est votre conclusion suite à cette immersion ?

RL : Je vois Mélina différemment. Sachant que j’ai vu des cas relativement supportables, car elle m’a confié avoir parfois des missions très lourdes : un coup dur peut arriver comme un problème de santé, qui mène à la perte d’un emploi (ou l’inverse), donc des soucis financiers qui amènent presque dans 100% des cas au divorce. C’est ensuite la chute totale pour certaines personnes qui dans certains cas, ne se relèvent jamais. Elle doit donc accompagner ces personnes dans toutes leurs démarches en essayant de ne pas y mettre trop d’émotions et se protéger. Elle m’a avoué aussi prendre des nouvelles de personnes dont elle n’entendait plus parler. Simplement parce que ses missions lui tiennent à cœur et cela crée des liens.
Ce qui est à souligner aussi, c’est que ce qui incombait auparavant à plusieurs personnes avec chacune son domaine de compétences, relève dorénavant d’une seule personne. C’est dire la quantité de connaissances dans tous les domaines, avec des législations fluctuantes, qu’il faut connaître et toujours remettre à jour.