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Agri 360

Conférence de presse « Agri 360° » : un appel aux porteurs de projets pour une agriculture de proximité 

 

Un projet de territoire d’envergure émerge dans une démarche expérimentale, suite à un accord entre la Chambre de l’Agriculture de l’YONNE, la CC Le Tonnerrois en Bourgogne, et le soutien financier de la Région BFC. Cette étude vise à faire émerger des projets de diversification innovants pour permettre aux agriculteurs de sécuriser leurs exploitations, et se réinscrire dans le développement local.

Une réflexion sur l’agriculture résiliente avait déjà été engagée par la Région BFC, suite aux moissons de l’été 2020 : une récolte qui a confirmé le modèle agricole périclitant de ces 40 dernières années, accéléré par les conditions de sécheresse.

Alors comment se réinventer, transformer les métiers de l’agriculture en adéquation avec les besoins de territoire, quels sont les outils à développer ?
Comment générer de nouveaux produits avec cette notion de proximité qui a pris d’autant plus d’importance avec le Covid, tout en maîtrisant les énergies renouvelables et les ressources en eau ?
« C’est un plan sociétal, avec une démarche beaucoup plus large que l’agriculture» annonce Arnaud DELESTRE, président de la Chambre de l’Agriculture de l’YONNE. « 300 courriers destinés aux agriculteurs, mairies, et acteurs du territoire ont été envoyés depuis décembre 2020. 39 professionnels se sont manifestés, sur 60 entretiens individuels envisagés entre les mois de février et mai 2021».

Il reste encore 8 mois pour mobiliser les acteurs locaux et l’intelligence collective qui constitueront les groupes de travail.
En décembre, les dés seront lancés pour suivre les pistes viables : « Nous invitons à proposer des projets innovants, qui favoriseront le développement économique, et même l’agritourisme » annonce Anne JERUSALEM, présidente de la CCLTB. « A notre niveau, nous serons des leviers pour amorcer les fonds financiers et fonciers, qu’ils soient régionaux, européens, mais c’est aux professionnels de prendre position, de monter un vrai business-plan et de faire ».

L’éventail des possibilités est large : « Production de viande, œufs, culture bio de légumes fruits, transformation sur place, ou un moulin qui produirait la farine pour faire des pâtes, du pain… toute idée viable est envisageable. Au niveau du Département, nous sommes très actifs pour un plan alimentaire, pour fournir les cantines, les EHAPD, les hôpitaux. Par ailleurs la plateforme Agrilocal est en ligne et bon nombre de producteurs se manifestent déjà. C’est un beau challenge envisageable également dans une démarche touristique, avec une culture de l’accueil » souligne Anne JERUSALEM. « L’effet de crise a changé les comportements des touristes, ils recherchent de l’authenticité, les grands espaces nature ; si l’on arrive à croiser ces dynamiques, alors notre territoire correspond parfaitement à ces nouvelles tendances. Saisissons l’opportunité ».

Des pistes pour la commercialisation, d’outils dédiés, sont déjà en cours de réflexion, afin de sécuriser la mise en place de ces nouveaux modèles.
« L’idée est d’échanger pour mutualiser les moyens, tout en gardant en tête que le producteur doit en vivre. C’est toute la réflexion du collectif actuellement mis en place pour ce projet utopique si on est seul, mais tout à fait possible ensemble, et ce modèle pourra être dupliqué sur d’autres territoires » conclut Arnaud DELESTRE.