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ENTREPRENDRE dans le TONNERROIS : Ces entrepreneurs qui osent et qui réussissent !
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SAS LAURIN ELECTRICITE à LEZINNES

Entretien avec Olivier et Kieran LAURIN, dirigeants de la SAS LAURIN ELECTRICITE, entreprise familiale à LEZINNES et l’un des symboles de la réussite sur le territoire :
C’est Bernard LAURIN, artisan, qui a fondé la toute première version de cette entreprise qui n’a cessé de grandir depuis 1973. En 1980, son frère Olivier entre comme apprenti, avant de s’associer 6 ans après pour fonder LAURIN FRERES. 20 ans après, Kieran, diplômé en gestion, rachète la part de son père en départ pour la retraite, afin de s’associer à 50% avec Olivier et fonder la SAS Laurin Electricité telle qu’elle existe aujourd’hui.

6 nouvelles recrues viennent rejoindre les 40 employés (dont 5 apprentis), auxquels s’ajoutent continuellement 5 intérimaires :
« C’est une mission conséquente de gérer 46 employés, parce que nous essayons de garder une dimension familiale, humaine, où le dialogue est possible. Quant aux apprentis, si on les accepte, il faut être capable de s’en occuper et cela prend du temps. » résume Olivier LAURIN.
L’équipe administrative représente à elle seule 7 personnes avec chacune des compétences spécifiques, mais où la polyvalence reste indispensable. « En cas de coup de bourre, tout le monde doit être réactif et assumer le fait d’être au sein d’une entreprise à taille critique » souligne Kieran ; en effet les chiffres parlent d’eux-mêmes : 5 millions d’Euros de chiffre d’affaire. « Il n’y a pas que le chantier mais aussi toute la partie gestion à assurer. L’administratif aussi est un gros morceau, particulièrement avec les changements actuels comme la dématérialisation ou le prélèvement à la source ».

Régis LHOMME, vice-président en charge de l’économie à la CCLTB, soulève la question des difficultés de recrutements de personnel qualifié rencontrées sur le territoire : « Nous recrutons des personnes sérieuses par connaissances, et c’est aussi la raison pour laquelle nous avons toujours des apprentis qui peuvent ensuite rester dans l’entreprise ; 1/3 de notre effectif sort de chez nous ! » répond Olivier. « Récemment, nous avons embauché Karam, un réfugié stagiaire au GRETA ultra diplômé dans son pays d’origine, qui est un homme très intelligent et très sérieux ». Olivier nous présente aussi une personne particulièrement importante pour l’entreprise : Fred, qui est atteint de surdité et avec qui l’équipe correspond par SMS, ou par lecture sur les lèvres : « Fred est totalement autonome et techniquement, c’est le meilleur pour le câblage, les armoires etc.».
La zone de chalandise s’étend généralement à environ 100 km aux alentours, certains gros chantiers peuvent aller jusque PARIS, LYON, mais Kieran insiste sur le souhait de rester plutôt sur le territoire. « Nous travaillons pour les particuliers, de préférence dans le TONNERROIS, puis pour des collectivités, industries, grands magasins de l’YONNE. Toutefois rester sur le secteur nous évite les coûts de déplacements, nous sélectionnons donc les marchés publics à 100 km alentours au maximum. Notre taille laisse souvent croire, à tort, que nous ne travaillons que pour des entreprises, mais nous avons toute une équipe dédiée aux particuliers pour les installations dans les maisons, les poses d’alarmes, les mises aux normes entre autres » insiste Kieran.
A la question de Régis LHOMME sur ce qui pourrait améliorer le quotidien de la société, Olivier répond « Nous aimerions que les particuliers, collectivités, entreprises, jouent le jeu et travaillent localement, ce qui nous permettrait à tous de nous stabiliser et de trouver un rythme confortable dans notre travail. En déplacement, ce sont 35 heures effectives sur le chantier. C’est pour cette raison qu’on commence si tôt. Avant nous travaillions avec LAFARGE qui générait à l’époque 200 000 Francs de chiffre en plus ». 

Alain LAPLAUD évoque la possibilité de s’associer pour permettre des offres de prestation entre plusieurs corps de métiers :
« Nous le faisons déjà, nous nous recommandons, cela fonctionne bien quand on s’entend bien » répond Olivier. « Travailler avec des équipes à taille humaine, localement, nous permet de communiquer directement, à la différence des groupes internationaux qui passent par des ingénieurs, des chefs de chantiers, des communicants, des réunions chronophages…, là est tout l'avantage d'une entreprise à taille humaine, la prise des décision peut se faire vite ».
Mais Olivier et Kieran ne s’arrêtent pas là : en plus d’ouvrir prochainement une succursale à PARON où ils ont déjà des gros chantiers et du personnel résidant aux alentours, ils ont aussi opté pour la vente et rénovation de bâtiments avicoles.
 « Depuis 25 ans nous équipons les bâtiments avicoles de la région en collaboration avec une société bretonne, nous avons aujourd'hui 250 bâtiments en maintenance, avec une équipe qui tourne, voire deux, occupées sur ce secteur » note Olivier. « C’est un plaisir d’être chef d’entreprise même si c’est parfois prenant » conclut Kieran.
 

Avec : Régis LHOMME (Vice-président à la CCLTB), Alain LAPLAUD (Président du CDT), Hélène COUASSE (Responsable et animatrice économique au CDT)
Nous remercions Olivier, Kieran et toutes les personnes rencontrées (Isabelle, Cécile, Cédric, David, Bruno, Fred…) pour leur accueil chaleureux.