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Très haut débit : entretien avec Régis LHOMME, Vice-Président en charge de l’économie et du tourisme à la CC Le Tonnerrois en Bourgogne

Quand a débuté le chantier du très haut débit dans le Tonnerrois ?

Les travaux ont été initiés en 2017, avec le mise en fonction du premier pylône à Lézinnes en mai 2017.

Quelles communes bénéficient du service ?

28 communes auparavant déficitaires (débit inférieur à 3MBS) sont progressivement couvertes.

Toutefois à titre d’exemple, Tonnerre ne faisant pas partie des communes déficitaires, par conséquent, Vaulichères, en tant que hameau de Tonnerre, n’est pas desservi, n’étant pas une cible du déploiement. Par contre, s’il s’avérait que le débit internet descendant était inférieur à 3 Mbs pour un grand nombre de foyers, une réflexion pourrait être engagée en collaboration avec la mairie. Le débit de l’abonné peut être vérifié sur ce lien: https://www.sfr.fr/mire-test-debit/

Pour autre exemple, le hameau « Les Mulots » fait partie des secteurs cibles même s’il fait partie de la commune de Tonnerre.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Le Tonnerrois est un territoire très parsemé, vallonné et boisé, ce qui a imposé une réflexion adaptée au paysage. C’est la solution Hertzienne qui a été retenue, car la plus efficace dans notre cas.

Certaines communes situées dans des « cuvettes » ont nécessité un véritable tour de main pour être desservies. Les installations émetteurs/récepteurs doivent donc être pensées et adaptées au cas par cas.
Parfois aussi, des problèmes techniques ou météorologiques imprévus apparaissent.
Cet hiver a été particulièrement contraignant avec l’eau, le vent et le froid, et les chantiers ont été retardés par soucis de sécurité. C’est la raison pour laquelle les informations sont délivrées commune par commune.
Malgré tout, conduire une telle opération en moins d’un an est une véritable performance !

Est-ce que les pannes, les coupures de réseau téléphonie mobile ou TNT que l’on constate parfois, sont dues à ces nouvelles installations ?
Non, absolument aucun rapport entre les deux. Les fournisseurs d’accès Internet (voie filaire et satellite) et en téléphonie mobiles en sont les seuls responsables.

A terme, les 28 communes seront couvertes ?
Les 28 communes seront couvertes dans les prochains mois, c’est l’objectif.
Des réunions publiques d'informations sont organisées dans les communes au fur et à mesure du déploiement.

Alors, tous les habitants éligibles pourront s’équiper ?
Certaines contraintes sont incontournables, notamment si, par exemple, un bâtiment bloque les ondes hertziennes. Il faut avoir une vue directe sur l’antenne d’émission.

Quel est le coût pour ce déploiement ?
Les 4 pylônes posés cette dernière année (téléphonie mobile) ont coûté 750 000€ et sont financés à 80% par l’État. Les 20% restant sont à la charge de la CCLTB.
A lui seul, le pylône de Lézinnes (avec le fibrage) a coûté 140 000€ et a été financé à 10% par le CD89. Le reste est à la charge de la CCLTB.
Le déploiement Internet pour 28 communes, sur 24 points hauts (clochers, châteaux d'eau, certains pylônes...) a coûté 400 000€, et est financé par la CCLTB.
Soit à ce jour un coût total de 1 290 000€

Avez-vous d'autres projets de déploiement ?
En 2018, 3 nouveaux pylônes pourraient être construits à Stigny, Nuits-sur-Armançon et Vireaux.

Quels sont les avantages de cette inclusion numérique?
Nous misons sur le développement économique et touristique du territoire : installations d’entreprises, de startup, travail à distance, tourisme ; cette modernisation peut intéresser populations des grandes villes qui cherchent à se délocaliser ; de plus, l’immobilier accessible à faible prix actuellement peut susciter un intérêt pour s’installer sur le territoire. Internet est un élément structurant pour une reprise d’activité économique.