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Entretien avec Yann TAMBELLINI, directeur d’entreprise et de production dans le domaine du serious game* et Régis LHOMME, vice-président en charge de l’économie :

Après 15 ans d’expérience dans l’industrie des jeux vidéo à PARIS, puis en CHINE avec une clientèle essentiellement américaine, Yann TAMBELLINI avait présenté à la CCLTB un projet d’école des métiers des jeux vidéo dans le TONNERROIS, il y a maintenant deux ans et demi. Puis l’offre a évolué vers un panel plus large de formations.
 « En FRANCE, les débouchés sont nombreux, avec des offres très majoritairement privées, onéreuses et en quantités insuffisantes au regard des besoins des entreprises. Il y a une vraie demande, c’est d’ailleurs de notre pays que sortent les élites appelées ensuite par les plus gros groupes dans le monde » nous explique Yann TAMBELLINI.
 C’est la situation géographique de TONNERRE, et plus particulièrement l’intérêt de l’axe ferroviaire PARIS/DIJON/LYON (2 heures de PARIS pour les stages par exemple, qui génèrent à 90% un emploi), puis une maison familiale sur le territoire qui ont été les éléments décisifs pour l’implantation de cet institut du numérique.

Seront représentés les métiers de la conception, aussi bien d'usage (UX Design) que graphique (infographiste) qui s’attachent à la forme, au graphisme, à l’esthétisme du rendu. « Tous les métiers les plus évolués sortent de l’industrie du jeu » souligne Yann TAMBELLINI, « que ce soit chez DASSAULT avec des simulateurs ultra-performants, dans le domaine des neurosciences, avec les recherches de FACEBOOK sur l’intelligence artificielle, chez l’UX Designer de chez GOOGLE, avec les voitures autonomes de chez TESLA, ou même notre entretien qui pourrait être restitué sous forme d’avatars, en 3D, à l’autre bout du monde ».

Des métiers que l’on ne connaît pas encore, avec des formations post-bac de 3 à 5 ans en constante évolution grâce à de nombreux intervenants à la pointe des dernières nouveautés : c’est ce que proposera l’ISN dès la rentrée 2020, avec des tarifs attractifs compte tenu de la situation géographique qui minimise les coûts logistiques.
Quel programme ? « La première année sera essentiellement théorique avec une mise à niveau des connaissances sur l’existant dans le domaine du numérique, de l’anglais, langue universelle dans ce milieu, et beaucoup de communication car il est impératif de savoir parler, écrire, s’exprimer » insiste Yann TAMBELLINI.

« La CCLTB soutient particulièrement ce projet » explique Régis LHOMME, « Le bâtiment est en cours d'acquisition et nous avons trouvé l’architecte pour commencer le projet. Nous travaillons dessus depuis plusieurs années maintenant, et un partenariat est possible avec le Centre hospitalier du TONNERROIS qui pourra assurer des hébergements et les repas des élèves au sein de leur établissement ».
En effet, à terme sur 5 années, le nombre d’élèves devrait arriver à 100, puis 200 dans 10 ans. Et comme l’a souligné Régis LHOMME : « Le territoire a besoin d’être dynamisé, et le fait d’être une ville avec des étudiants change complètement le profil d’une cité ».

*Serious Game : Application informatique « sérieuse », qui combine la pédagogie, l’information, la communication, le marketing, une idéologie, un entraînement, avec les ressorts ludiques issus du jeu vidéo ou de la simulation informatique.